les Drus l'Everest les seven summits les quatorze 8000 les trekking peaks Frison Roche Bonatti  




Walter Bonatti : Portrait d'une légende

Intro
Des débuts difficiles
L'enfance de l'art
Les "premières" premières
L'alpinisme tempétueux
La Première ...
Bonatti et les médias
Bonatti et les "Dolo"
Le K2 : expédition nationale
Walter et le destin
Les Drus : la (re)mise au monde
La droiture du Pilier Bonatti
Alpinisme hivernal ...
La Brenva dans la tempête ...
Les destins se séparent
Pilier central du Fréney
Le Grand Pilier d'angle
L'appel du lointain
L'entrée dans les années 60
La mémoire italienne
La vérité du K2
Les adieux à la scène
Tierra incognita, les nouveaux horizons
Cineccita for ever
Philosophie de vie
Biblio




Les destins se séparent

Soit ils entament une descente vers Chamonix par les pentes très avalancheuses du Grand et du Petit plateau, soit ils atteignent le sommet du Mont Blanc puis descendent par la voie normale pour se réfugier à l'observatoire Vallot. Cette deuxième solution est bien sûr douloureuse : demander à des hommes épuisés de reprendre une ascension de 500 mètres de dénivelée dans une terrible tourmente est difficile. Mais, c'est de loin la plus sûre, et Bonatti fait ce choix.
La suite de l'ascension ne présentant pas de difficulté ou de risque particulier, les cordées évoluent à nouveau par deux. Bonatti atteint le sommet un peu avant les autres, il décide de descendre vers "Vallot" sans tarder car son coéquipier souffre de graves gelures qui nécessitent de se mettre à l'abri d'urgence. Il sera par la suite amputé des pieds et d'une main. La nuit est tombée quand la première cordée atteint la cabane, mais la seconde ne l'atteindra jamais. Vincendon et Henry, à bout de force, renoncent, alors qu'ils sont à 200 mètres du sommet. Ils décident de prendre la première option par le Grand et le Petit plateau mais la nuit les oblige à se réfugier dans une crevasse à 4 600 mètres. Bonatti appellera vainement ses deux compagnons d'infortunes.
La suite de l'histoire deviendra "l'affaire Vincendon et Henry".
Ces derniers finiront par mourir de froid et d'épuisement après cinq jours de souffrance et face à des secours inopérants. Ce dernier point sera à l'origine d'une polémique extrêmement violente auquel Bonatti prendra part en tant que témoin privilégier. Noël 56 gardera un goût amer et triste bien loin des fêtes de fin d'année.