santé, dossier médical




LE   MAL   AIGU   DES   MONTAGNES     ( MAM )


Dossier présenté par JP Herry, medecin de l'ENSA *



qu'est-ce que le MAM ?
Symptomes et conséquences
Que faire si l'on est atteint du MAM
Le caisson hyperbare
Comment prévenir le MAM
Conclusion & biblio

COMMENT PRÉVENIR LE MAM ?

Il existe 3 règles d'or de la progression en altitude:
NE PAS MONTER TROP VITE TROP HAUT
MONTER SUFFISAMMENT HAUT POUR S'ACCLIMATER
NE PAS RESTER TROP HAUT TROP LONGTEMPS

Prévenir le MAM ou ses complications impose une acclimatation à la haute altitude prudente: nous recommandons de ne pas progresser de plus de 500 mètres de dénivelé par jour au delà d'une altitude de 3 500 mètres.

La première chose à ne pas faire est de vouloir monter tout de suite le plus haut possible. En effet, il ne faut pas perdre de vue que l'acclimatation à l'altitude se fait de façon progressive et il ne faut donc pas hésiter à allonger les périodes de marche d'approche. Ainsi "se hâter lentement" permet de "monter plus haut".

Toutefois, l'altitude atteinte doit être suffisante pour déclencher les mécanismes d'acclimatation. Ainsi, pour faire le Mont-Blanc, on recommande d'avoir fait au préalable 3 courses de haute montagne dont deux 4000 précédées d'une nuit en refuge à 3500 m. Si on veut réussir un 7000, idéalement le camp de base (ou camp d'acclimatation) devrait être situé à 5000 m ; en deçà, l'altitude atteinte n'est pas suffisante et ne permet pas d'envisager une ascension dans les meilleures conditions possibles.

D'autre part, il ne faut pas rester trop haut trop longtemps:

l'homme n'est pas fait pour vivre en permanence au delà de 5500 m, même les Sherpas et les Lapas vivent à des altitudes inférieures.

Ainsi, les alpinistes de haut niveau, lors de leurs ascensions spectaculaires, mettent en oeuvre ces conseils au-travers d'une préparation minutieuse.

 

Utilisation du Diamox en prévention :
Le Diamox ® (Acetazolamide) a fait la preuve d'une efficacité réelle dans la prévention du Mal Aigu des Montagnes. A raison d'un demi comprimé de 250 mg matin et soir 48 heures avant le départ et pendant toute la course, ce médicament retarde l'apparition du MAM.  Son action diurétique diminue la pression du liquide céphalo-rachidien. De plus, l'élimination accrue des bicarbonates ramène plus rapidement le pH sanguin à la normale, chez les sujets présentant une alcalose gazeuse. Mais il faut insister sur la survenue d'effets secondaires désagréables, (dysesthésies, fatigue anormale liée à la déshydratation) et de complications chez des certaines personnes (allergie aux sulfamides, crise de colique néphrétique, infection urinaire). Ce médicament doit être prescrit par un médecin qui s'assurera de l'absence de contre-indications.



JP Herry, medecin de l'ENSA